vendredi 29 février 2008

Encore Didier

mercredi 20 février 2008

Chelsea a accroché le match nul, mardi soir, en huitième de finale aller de la Ligue des Champions, sur la pelouse de l’Olympiakos Le Pirée (0-0).

Au stade Georgios Karaiskakis, les Blues n’ont pas encaissé de but, mais ne sont pas parvenus à en marquer.


Aligné à la pointe de l’attaque, Didier Drogba se sentait bien seul en première période. Soutenu par les ailiers Florent Malouda et Joe Cole, l’international ivoirien était pris en tenaille par l’arrière-garde grecque. Celle-ci isolait "Didi" du reste de ses coéquipiers, et celui-ci ne parvenait pas à se créer d’occasions de buts, à l’exception d’une frappe pas assez appuyée, à la demi-heure de jeu, et qui ne mettait pas en danger le portier athénien.


En seconde période, les Blues poussaient, mais leur 4-5-1 défensif inhabituel ne donnait pas la priorité à l’attaque. Avram Grant, le manager londonien, renforçait son secteur offensif, avec les entrées en jeu de Salomon Kalou et Nicolas Anelka pour soutenir un Didier Drogba privé de ballons devant. Mais les Grecs restaient bien en place et tenaient le nul (0-0) jusqu’au terme de la rencontre, devant leur bouillant public.


Dans quinze jours, à Stamford Bridge, Didier et les siens devront s’imposer pour valider leur billet pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Nul doute que l’Elephant saura, cette fois-ci, trouver la faille dans le bloc grec.

MALGRE DIDIER

lundi 25 février 2008

Didier a, une fois de plus, marqué un but en finale de la Carling Cup mais Tottenham est sorti vainqueur de ce nouveau derby londonien, après prolongations (2-1).

Les Blues auront tout tenté mais les Spurs étaient tout simplement plus forts ce dimanche après-midi. Wembley accueillait cette finale de la Carling Cup pour la première fois depuis sa reconstruction, et les fans des deux équipes londoniennes remplissaient à ras-bord la splendide enceinte. Avram Grant avait notamment choisi de se passer des services d’Ashley Cole, Claude Makelele ou bien encore Florent Malouda, alors que Frank Lampard et John Terry étaient de retour dans le onze de départ de Chelsea.

Nicolas Anelka était quant à lui associé à Didier pour la première fois au coup d’envoi. Du côté de Tottenham, Juande Ramos faisait confiance à son habituel duo Keane-Berbatov aux avant-postes, alors que Chimbonda, Zokora et Malbranque étaient également titularisés. Le début de rencontre n’était pas conforme aux attentes des 87.000 spectateurs, avec un jeu relativement fermé de part et d’autre, et peu d’occasions à signaler.

Coup-franc chirurgical

Il fallait attendre la demi-heure de jeu, et une faute de Didier Zokora sur son coéquipier en sélection… Didier Drogba pour que le public de Wembley s’enflamme. Zokora était averti et son capitaine chez les Eléphants se chargeait de la sentence. Didier plaçait parfaitement sa frappe qui prenait à contre-pied Paul Robinson (1-0, 39e). Nicolas Anelka eut bien une occasion de doubler la mise (65e), mais c’est Tottenham qui se procurait les meilleures occasions, avec un Robbie Keane omniprésent.

Les Spurs étaient récompensés quelques minutes plus tard quand l’arbitre accordait un pénalty à Tottenham consécutif à une main de Wayne Bridge. Berbatov ne tremblait pas et égalisait (1-1, 70e). Les hommes de Juande Ramos étaient logiquement récompensés et arrachaient même la victoire en prolongation, grâce à une tête de Woodgate (2-1, 94e). Kalou eut bien l’opportunité d’égaliser, mais l’arbitre sifflait la fin d’une finale bien fade... Didier et les Blues pourront se consoler en championnat, avec un court déplacement chez les Hammers de West Ham, dès samedi.

mardi 5 février 2008

GUINEE-CÔTE D’IVOIRE (0-5) LES ELEPHANTS AU SCANNER LE(S) SYSTEME(S) GILY : SUITE MAIS PAS FIN

Les Eléphants de Côte d’Ivoire ont administré au Sily National une leçon de football et de réalisme, et leur coach Gili a dispensé une nouvelle leçon de tactique et de stratégie.

TOUT NE FUT PAS PARFAIT…

Tout est parti d’un 4-2-4 « des écoles » : 4 défenseurs, 2 milieux récupérateurs, 4 attaquants dont 2 ailiers, Kalou et Kader qui devaient descendre travailler à la récupération et à la remontée du ballon. Disons-le tout net : ça n’a pas bien marché avec un Dindane hors du coup, Drogba obligé de venir aider le milieu, Kalou assez malheureux dans ses initiatives ; Kader Kéïta, le meilleur attaquant dans cette première période avait donné l’avantage à ses couleurs mais on pouvait s’attendre à la mi-temps, à la réaction de Gili par rapport au jeu de son équipe à celui de l’adversaire.

ALORS ON CHANGE !

Dindane est remplacé par Koné Arouna. C’est important car Gili joue un vrai N°10 distributeur et donneur passeur : il n’en dispose pas dans son équipe, alors il compense, comme avec les olympiques : Une récupération efficace, un positionnement et un repositionnement défensifs rigoureux et on sert de bons ballons pour les attaquants de rupture qui sont chargés de combiner pour produire le jeu. Le maillon faible du système, le N°15 Dindane ne répondant plus, les phases offensives étaient bloquées et le jeu d’ensemble présentait des « cassures ». Alors Arouna Koné rentre et Drogba se positionne un cran plus haut. Kader, le meilleur attaquant, sort pour être remplacé par Emerse Faé, milieu polyvalent ; Gnéhiri lui aussi monte d’un cran pour être plus près des attaquants le résultat ne se fait pas attendre. Le goléador des Eléphants entre en action : il conclut un une-deux avec Kalou puis devient passeur décisif pour son « petit » de Chelsea. Il peut sortir et Baky Koné vient démontrer lui aussi qu’il mériterait d’être titularisé, enfonçant un peu plus encore des Guinéens totalement dépassés par ce coaching réglé au millimètre : 3 remplacements effectués à la perfection, un repositionnement fatal à l’adversaire ; Gnéhiri, Faé, et la confirmation que Gili décidément sait lire le jeu, réagir tout de suite selon l’évolution des événements (même lorsque son équipe mène 1-0) , gérer au mieux son effectif dans cette compétition particulière 7 matchs en 3 semaines !

L’entraîneur a su pleinement canaliser le sentiment de révolte et de frustration de tous ses joueurs devant ce qu’ils ont considéré à tort comme une injustice flagrante : l’attribution du Ballon d’Or Africain 2008 à Kanouté plutôt qu’à Drogba. (Lire « où est l’injustice ? »)


Il faut espérer maintenant que nous serons encore révoltés jeudi, puis dimanche, pour permettre à notre Drogba de récupérer « sa chose » en 2009. Et on attend pour notre part avec impatience de voir quelle stratégie va encore nous concocter à cette occasion José Mourinho ou plutôt Gérard Gili : la seule différence avec le portugais est que le Français porte la moustache…

Didier et ses coéquipiers ivoiriens se sont facilement qualifiés pour les demi-finales de la CAN, après leur large succès face à la Guinée (5-0). Les Eléphants affronteront le vainqueur d’Egypte-Angola, jeudi à Kumasi.

La Côte d’Ivoire n’a pas déçu. Les hommes de Gérard Gili ont en effet atteint le dernier carré de la Coupe d’Afrique des Nations, grâce à un parcours sans faute, avec un impressionnant total de treize buts inscrits pour un seul encaissé. Les Eléphants affronteront le vainqueur du match Egypte-Angola, jeudi à Kumasi, avant une éventuelle finale, dimanche à Accra.

Gérard Gili avait choisi de prolonger l’intérim du Spurs Didier Zokora en défense centrale, alors que du côté du Sily National, l’ancien entraîneur des Eléphants était toujours privé des services de Pascal Feindouno (suspendu) et de Bobo Baldé (blessé). Le match débutait sur un rythme peu soutenu, et le Lillois Souleymane Youla tentait sa chance, mais Abdoulaye Meïté répondait présent (15e).

Baky entre et marque

Kader Keita, dit "Popito", allait alors faire admirer sa pointe de vitesse, le Lyonnais s’échappait sur l’aile droite et plaçait un puissant tir croisé qui ne laissait aucune chance à Camara (1-0, 25e). Les Eléphants conservaient le score jusqu’à la mi-temps, malgré une grosse occasion pour Kalou. Le Guinéen Jabi s’offrait une belle opportunité après la pause, mais son coup-franc rasait le poteau (61e).


Didier, le capitaine courage de cette formation, sollicitait Boka pour un une-deux et inscrivait le deuxième but du plat du pied (2-0, 70e). Dès lors, tout s’enchaînait. Kalou trouvait à son tour l’ouverture, sur une passe de Drogba (3-0, 72e) puis après un beau débordement de Yaya Touré (4-0, 82e). Baky Koné, à peine entré en jeu, clôturait la marque d’une belle frappe (5-0, 86e). Les Ivoiriens pouvaient savourer ce précieux succès et le dédier au fils de leur ex-entraîneur Ulrich Stielike, décédé dans la semaine après une longue maladie.

Gili : « On va la gagner »

Demi-finaliste après avoir étrillé la Guinée (5-0), la Côte d'Ivoire poursuit son rêve, sous la houlette d'un Gérard Gili qui a persuadé les Elephants que cette CAN était pour eux.

Dimanche, après un début de rencontre en pente douce, les Ivoiriens ont poussé la Guinée dans le vide (5-0), ce qui leur permet de continuer leur prompte ascension vers les cimes du tournoi. « On est dans une dynamique, note Gérard Gili, sélectionneur de ces Eléphants qualifiés pour les demi-finales. On ne lâche pas, on possède une équipe faite pour des victoires. Les joueurs correspondent à cette mentalité. Je leur dis tout le temps : "Cette CAN, c'est la vôtre !" Cette génération a beaucoup travaillé depuis deux ans et doit désormais recueillir les fruits de cet acquis. Mon discours est simpliste: je leur dis qu'on va la gagner, car on possède le mental pour gagner et la maturité que nous apportent les deux tournois vécus en 2006. » Eliminée au premier tour du Mondial allemand, la Côte d'Ivoire avait auparavant atteint la finale de la Coupe d'Afrique, perdue d'un souffle, celui qui sépare les conquêtes inoubliables des désillusions éternelles.

« Ce match face à face à l'Egypte (0-0, 2 t.a.b. à 4), on méritait de le gagner, estime Gérard Gili, adjoint d'Henri Michel à l'époque. Il s'agit des aléas de la compétition. Je retiens surtout qu'en 2006 une véritable machine s'était mise en route. Le mois dernier, quand je suis arrivé en urgence avant le tournoi (en remplacement d'Ulrich Stielike, parti veiller son fils gravement malade, et malheureusement décédé la semaine dernière), je connaissais le potentiel. Il fallait simplement la mettre en route avec mes idées, ma méthode, mon discours et ma façon d'être. Depuis le début de la préparation, je vais à l'essentiel, en me préoccupant de ce qui est jeu sans ballon. On est très discipliné, ce qui est essentiel. Pour constituer une équipe avec de grands joueurs, il faut d'abord que tout le monde oeuvre pour le collectif. Ensuite, on exploite le talent. » La production n'est plus loin, désormais, de tourner à plein régime.